Une nouvelle berline électrique chinoise, la Xiaomi SU7, qui devait révolutionner le marché, rencontre des défis inquiétants malgré un succès initial fulgurant.
La Xiaomi SU7, un démarrage en trombe
Fin mars 2023, Xiaomi a présenté sa première berline électrique, la SU7, qui a immédiatement suscité un engouement sans précédent en Chine. En l’espace de quelques semaines, Xiaomi a vendu plus de 7 000 unités, remplissant son carnet de commandes jusqu’en 2024. Cette performance a été particulièrement marquée, avec un objectif ambitieux de vendre 100 000 véhicules d’ici la fin de l’année, ce qui représente environ 11 618 unités par mois.
Proposée en trois déclinaisons – SU7, SU7 Pro et SU7 Max – cette voiture polyvalente séduit par ses performances variées allant de 299 à 673 chevaux, et une autonomie impressionnante de 668 à 810 km selon le cycle d’homologation chinois CLTC. En plus de ses caractéristiques techniques, le prix de départ de la SU7 inférieur à 30 000 euros en Chine en fait une option attractive pour un large éventail de consommateurs. Xiaomi semble avoir trouvé la formule gagnante pour s’imposer sur le marché des véhicules électriques, potentiellement au-delà des frontières chinoises.
Premiers obstacles : des pannes inattendues
Toutefois, les premières retombées post-lancement n’ont pas été toutes positives. Des utilisateurs ont rencontré des problèmes mécaniques alarmants dès les premiers jours d’utilisation. L’histoire de monsieur Wen est particulièrement indicative des problèmes potentiels que pourrait rencontrer ce nouveau véhicule électrique. Alors qu’il parcourait une voie rapide, son véhicule a affiché un message d’erreur critique, invitant à contacter le constructeur. Peu après, sa voiture s’est mise en mode neutre, refusant de se déplacer davantage. Le véhicule, après un passage chez le concessionnaire, n’a pas dévoilé l’origine de la panne, nécessitant un renvoi à l’usine pour des examens plus poussés. La réponse de Xiaomi à ce problème s’est limitée à des discussions sur un éventuel dédommagement, sans offrir de remplacement immédiat du véhicule.
Réduction des échecs ou épiphénomène ?
Ce cas n’est malheureusement pas unique. Plusieurs rapports sur les réseaux sociaux évoquent d’autres types de problèmes, notamment des ailettes avant qui se décollent, en particulier sous la pluie. Dans certains cas, des tests de freinage d’urgence ont également révélé des performances décevantes comparées à d’autres véhicules électriques comme la Zeekr 007 et la Tesla Model 3.
Les informations partagées sur les réseaux sociaux ajoutent un niveau de spéculation et de préoccupations. Plusieurs vidéos montrent en effet des problèmes récurrents, renforçant l’idée que la fiabilité de la SU7 pourrait être plus problématique que prévu initialement.
Une confiance à regagner
Xiaomi se trouve à un carrefour crucial. La marque doit rapidement redresser la barre pour ne pas voir son image écornée par ces incidents. Le marché des voitures électriques est une arène impitoyable où les consommateurs sont attentifs à la qualité et à la fiabilité. Chaque incident amplifié par les réseaux sociaux peut avoir des répercussions dévastatrices sur les ventes futures et la réputation de la marque.
La réponse de Xiaomi face à ces défis sera cruciale pour sa survie dans ce secteur. L’entreprise doit prouver sa capacité à rectifier ces problèmes techniques rapidement et de manière efficace pour maintenir la confiance des consommateurs et se positionner comme un concurrent sérieux face à des leaders établis comme Tesla.
La question demeure : la Xiaomi SU7 parviendra-t-elle à convaincre les acheteurs malgré ces turbulences initiales, ou bien ces incidents annoncent-ils un avenir plus complexe pour cette ambition de conquérir le marché des véhicules électriques ? Le dilemme est posé, et seule la réponse à cette question divisera l’opinion publique sur la véritable compétitivité de Xiaomi dans ce secteur en ébullition. Qu’en pensez-vous ?