C’est LE favori aux prochains Oscars. Leonardo DiCaprio dans The Revenant, film d’Alejandro Gonzáles Iñárritu, incarne le rôle d’Hugh Glass, un trappeur livré à lui-même dans le Grand Nord canadien au XIXème siècle.
Blessé par un ours, il devient un fardeau pour ces équipiers qui tentent de fuir une attaque d’Amérindiens. Il est abandonné avec une escorte réduite et son calvaire ne fait que commencer. Il ne peut compter que sur le soutien de son fils, fruit d’une union avec une amérindienne. Mais le métissage du jeune pawnee (nom de la tribu amérindienne) n’est pas au goût d’un des trappeurs qui le poignarde à mort.
C’est le début de la descente aux enfers pour DiCaprio. Une blessure à la gorge l’empêche de parler et d’hurler sa colère. Toute sa haine se lit seulement sur son visage. Et son corps meurtri est un handicap pour se défendre et venger son fils. Impuissant, il assiste à sa mise sous terre.
C’est seul qu’il va devoir se relever, parcourir plus de 300 km et survivre face à une nature très hostile, au manque de nourriture et à des Amérindiens déterminés. Son périple devient alors une quête initiatique à la recherche de l’assassin de son fils. On voyage avec lui. On souffre avec lui. On le voit manger des carcasses de bêtes chassées, dévorer du poisson cru. Il lutte contre le froid. On retient notre souffle. Expirez!
On le voit tellement en baver, qu’on a envie de lui crier « Tiens, l’Oscar! Tu le mérites ».
Pas besoin de ramper, cracher, saigner, nager, se geler pour une statuette. Tout le monde dit qu’il va l’avoir. Et pourtant, à chaque fois ça lui échappe de peu. Allez la revanche est proche!