En France, la perte de cheveux constitue une préoccupation majeure chez les hommes. Si nombreux sont ceux qui attribuent ce phénomène inéluctable à la génétique, les réelles raisons révèlent une complexité plus grande. Qui plus est, de nombreuses solutions existent. Explorons ensemble le mystère de la chute des cheveux masculins.
Il était une fois… les cheveux
Entamons cette plongée au cœur du problème par un constat clair : deux hommes sur trois en France se plaignent de perdre leurs cheveux. Une réalité qui se manifeste généralement entre 20 et 25 ans. L’origine de cet aspect déconcertant de la masculinité ? Les médecins, tels que le Dr Pierre Bouhanna, dermatologue et spécialiste du cuir chevelu, sont unanimes : l’hérédité joue un rôle crucial. Reçoit-on cette chevelure clairsemée en héritage inéluctable de père en fils, telle est la question ?
Les responsables de la perte de cheveux chez l’homme
Parmi les coupables de la déroute capillaire, nombreux sont ceux qui pointent du doigt la testostérone. Contradiction que les médecins s’empressent de dissiper : la calvitie n’est pas due à une production excessive de cette hormone. Le drame capillaire semble s’orchestrer comme un véritable scénario d’Hollywood : pour des raisons encore inconnues, les cheveux situés au sommet du crâne deviennent soudainement sensibles aux hormones masculines à certaines étapes de la vie. Les cheveux s’affinent, tombent, puis repoussent encore plus fins.
Curiosité de cette chute, certaines zones, comme le front et la tonsure à l’arrière de la tête, sont particulièrement touchées sans qu’aucune explication claire ne soit apportée. Et tandis que la tête se dénude, la barbe, semble devenir plus fournie, comme pour compenser.
Les solutions à l’alopécie androgénétique
Alors, les hommes sont-ils voués à vivre ce désert capillaire ? La réponse est non. En effet, plusieurs solutions peuvent être envisagées pour freiner l’évolution de l’alopécie etrogénétique. L’intervention d’un dermatologue sera cruciale dès les premiers signes de chute, afin de réaliser une évaluation complète et proposer le meilleur traitement possible.
Parmi les outils à disposition, on note le minoxidil 5 %, une lotion à appliquer quotidiennement qui peut, après plusieurs mois d’utilisation, stimuler la repousse de cheveux plus épais. Attention cependant, cette solution nécessite une prescription médicale en raison d’éventuels effets secondaires.
Si la calvitie progresse malgré le traitement, une solution radicale peut être envisagée : la greffe capillaire. Cette technique consiste à prélever des cheveux sur le patient lui-même, pour ensuite les réimplanter sur les zones dégarnies. Ces cheveux greffés, insensibles aux hormones mâles, sont alors pérennes.
Alopecia areata : une autre forme de chute capillaire
Au-delà de l’alopécie androgénétique, certains hommes peuvent être confrontés à une chute soudaine et brutale des cheveux, le fameux « effluvium télogène ». Ce phénomène peut survenir après un stress important, une intervention chirurgicale, en raison d’une carence alimentaire ou après une maladie infectieuse comme la Covid-19.
Contrairement à l’alopécie androgénétique, cette perte de cheveux est temporaire. Les cheveux repoussent en général au bout de quelques mois, une lueur d’espoir au bout d’un tunnel parfois bien sombre.
Connaître les causes de la perte de cheveux ne suffit pas toujours pour prévenir ce phénomène. Connaître les facteurs de risque et agir en conséquence reste donc la meilleure solution. Mais qui sait ce que la science nous réserve dans les années à venir en termes de solutions contre la calvitie ?