Accessibilité et attractivité, telles sont les promesses de l’investissement dans l’immobilier fractionné. Mais derrière cette tentation, quels enjeux et risques se présentent pour les investisseurs ?
Fondements du concept d’immobilier fractionné
Prenez une bâtisse, découpez-la en petits lots sur lesquels vont se pencher plusieurs investisseurs : voici le concept de l’investissement dit « fractionné ». Dans le panier de la famille des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) ou du crowdfunding, cette forme d’investissement propose une approche à la fois plus accessible et différente. En effet, l’immobilier fractionné se distingue par la spécificité du bien dans lequel le placement se réalise, généralement une propriété unique boutique, un immeuble ou une maison.
Les avantages du système « fractionné »
L’attrait pour ce type d’investissement repose principalement sur sa simplicité et son accessibilité. Les tâches comme la gestion du bien, la chasse aux locataires, la mise en conformité administrative, ou encore la réalisation des travaux incombent à la plateforme d’investissement. De plus, un seuil de démarrage raisonnable permet aux individus avec un capital limité de pénétrer le marché immobilier, ce qui favorise le maintien de sa dynamique.
Chez l’investisseur, les bénéfices se traduisent par des revenus locatifs récurrents, normalement mensuels ou trimestriels, calculés en fonction de la somme investie, mais aussi par une part de la plus-value lors de la revente du bien. De plus, l’immobilier fractionné offre la possibilité de diversifier ses placements selon différents critères tels que la typologie du bien (logement, commerce, bureau, entrepôt, etc.) ou la zone géographique.
Risques associés à l’immobilier fractionné
Cependant, tout comme toute forme d’investissement, l’immobilier fractionné vient avec sa part de risques. Le principal concerne la potentielle perte du capital investi. D’autres risques opérationnels peuvent également se poser, notamment ceux liés à la gestion de la plateforme ou au projet immobilier en lui-même.
Dans une perspective plus globale, la fraîche nouveauté de ce type d’investissement soulève des interrogations. Malgré sa rapide ascension, boostée par le boom de l’immobilier digital et l’essor des plateformes, l’immobilier fractionné a connu des moments difficiles. Prenons l’exemple de la start-up Bricks qui a dû modifier son modèle suite à une intervention de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Précautions et vigilance : le mot d’ordre
Face à cette situation, il est recommandé de rester prudent et vigilant. Informez-vous auprès de l’AMF sur les différentes plateformes et abordez également la Fédération des plateformes de partage de revenus (F2PR), nouvellement créée, qui se donne pour mission de moraliser le secteur.
L’immobilier fractionné apparaît comme une alternative prometteuse, ouvrant le marché immobilier à une partie plus large de la population. Cependant, une évaluation rigoureuse des risques et une bonne compréhension des mécanismes sont essentielles pour naviguer en toute confiance. Alors, l’immobilier fractionné, réelle opportunité ou miroir aux alouettes pour l’investisseur ?