Très véhément à l’encontre des dirigeants du PSG lors de sa conférence de presse donnée mardi, Jean-Michel Aulas s’est attiré les foudres d’un autre président de Ligue 1 : Louis Nicollin.
Présent devant les journalistes pour la présentation du nouvel arrivant Maciej Rybus dans les rangs de l’Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas a également été interrogé au sujet de plusieurs thèmes d’actualité, dont essentiellement le mercato à venir pour son écurie, le naming du Parc OL, et la situation de transition du PSG.
Aulas s’en prend à Paris
Sur ce dernier point, le président des Gones n’a pas manqué d’inspiration. Alors, au moment d’évoquer le probable et prochain renvoi de Laurent Blanc, et surtout ses indemnités de licenciement, il en a même profité pour tailler un costume sur mesure aux dirigeants qataris du quadruple Champion de France en titre.
« J’ai lu dans la presse que le PSG envisageait de mettre un terme au contrat de son entraîneur. Et là, les indemnités évoquées pour Laurent Blanc sont indécentes (environ 25 millions d’euros selon les sources, ndlr). On est dans un contexte déraisonnable avec le PSG, qui porte atteinte à l’image et l’éthique de la Ligue 1. Ça fait se poser des questions profondes. Quand on parle d’indemnités pour une équipe de coaches qui vient de gagner trois titres qui sont du montant du chiffre d’affaires de la plupart des clubs de L1, ça m’interpelle. Quand on est Français, on paie ses impôts comme tout le monde. Quand on est Qatari, je crois comprendre qu’on n’a pas les mêmes règles fiscales que les autres. Si derrière on a la capacité à dépenser plus que les autres, sans qu’il y ait de contrôle, c’est insupportable. On dira demain sur les réseaux sociaux que je me mêle de ce qui ne me regarde pas ».
À Paris, on réagit
Des propos pour le moins offensifs qui ont immédiatement entraîné une réaction de la part du Paris Saint-Germain, le club ayant publié un communiqué officiel sur son site dès mercredi, en jugeant les « nouvelles déclarations erronées et calomnieuses de Jean-Michel Aulas« , afin de rappeler que « le club ne bénéficie d’aucun traitement fiscal particulier ou privilégié ».
Le #PSG répond à Jean-Michel Aulas https://t.co/EyJM0cinCc pic.twitter.com/LqBnjQqaKw
— PSGsociety (@PSGsociety) 22 juin 2016
« Loulou » entre en piste
Une réponse adaptée qui aurait pu mettre fin à cette histoire. Mais c’était sans compter sur un autre président emblématique du Championnat de France. Dans un ton qui lui est si propre, Louis Nicollin a en effet repris de volée son homologue rhodanien, en prenant la défense de Nasser Al-Khelaïfi sur les ondes de RMC. Visiblement, qui aime bien châtie bien…
« Aulas qui prend Gourcuff à 500 000 euros par mois, ce n’est pas indécent ça aussi ? Qu’est-ce qu’il nous emmerde ? Laissez-les tranquilles ! Ces types Jean-Louis (Gasset) et Laurent (Blanc), ils signent au PSG et ils résignent. Le chef là-bas, le calife, le prince des princes, il décide de les virer. Nasser était obligé de les virer. Ils payent, c’est comme ça. Si Aulas vire un type, il sera bien obligé de le payer. « C’est indécent » et alors ? Ils en donneront la moitié aux impôts, ça fera du bien aux finances. Aulas, qu’est-ce qu’il vient mettre son grain de sel ? Oui, moi c’est mon pote, je l’aime beaucoup. Mais des déclarations comme ça, ça ne sert à rien ».
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