En grand habitué des déclarations fracassantes relayées dans la presse, Jean-Michel Aulas s’est encore illustré en s’attaquant une nouvelle fois à l’une de ses cibles favorites : le Paris Saint-Germain.
Jean-Michel Aulas a raison de le préciser régulièrement, il a beaucoup de respect pour son homologue du PSG, Nasser Al-Khelaïfi. Les plus sceptiques pourraient en effet en douter, tant le président des Gones a dernièrement multiplié les piques lancées à l’encontre du club de la capitale. Et après sa dernière sortie remarquée il y a moins d’une semaine, allant presque jusqu’à affirmer que l’Olympique Lyonnais était le « vrai Champion de France« , et non pas le gagnant du championnat du Qatar, l’homme d’affaires a cette fois-ci ajusté sa mire pour se concentrer de manière plus précise sur un rendez-vous important de l’intersaison : le mercato.
Aulas veut Ben Arfa
Et la cible est toute trouvée. Car un des feuilletons de l’été sera sans conteste l’avenir d’un certain Hatem Ben Arfa, auteur d’une saison très aboutie sous les couleurs de l’OGC Nice (17 buts inscrits et 6 passes décisives délivrées). Arrivé en fin de contrat avec les Aiglons, l’international tricolore (réserviste pour l’Euro 2016) est de fait très courtisé par plusieurs équipes en Europe, et dans l’Hegaxone.
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 15 mai 2016
Dix-huit au total, selon ses propres dires. Parmi ces nombreux prétendants, il semble donc normal que l’ancien des Gones soit également convoité par l’écurie qui l’a fait passer professionnel après sa formation à l’INF Clairefontaine, et fait débuter dans la cour des grands. Qu’importe d’ailleurs que son départ vers l’autre Olympique de Ligue 1 se soit déroulé dans des conditions plutôt tendues, il y a déjà huit ans, car Jean-Michel Aulas a décidé de jouer crânement sa chance dans ce dossier. Et pour cela, le patron rhodanien a un argument imparable : celui du coeur.
L’appel du pied
En bon communiquant, c’est sur cette lignée qu’a choisi de se placer « JMA » dans la course à la signature d’un des meilleurs joueurs de l’élite française. Car le patron de l’OL le sait pertinemment, il ne peut pas rivaliser avec le PSG ou d’autres cadors du Vieux Continent sur le plan comptable. Pas de quoi lui poser problème pour autant, comme il l’a souligné ce weekend dans Le Progrès.
« J’ai beaucoup d’admiration et d’affection pour Hatem et je connais très bien son entourage. Quand le Barça est arrivé, c’était évidemment très valorisant. Mais, à 29 ans, Hatem a surtout besoin de jouer. Tout le monde le voyait déjà à Barcelone. Moi, j’ai gardé confiance. Je pensais qu’il n’irait pas. Peut-être qu’il va y aller, je ne détiens pas la science infuse. J’ai vu que Paris faisait des pieds et des mains. Ils ont beaucoup plus d’argent que nous. Mais, on a beaucoup plus d’affection pour lui. Cela va se décider assez rapidement, j’espère. On verra où. Ce que je sais, c’est que je m’y suis pris il y a quatre mois. je suis allé le voir à Nice, chez lui. On a discuté. Et quand il est revenu ici, on s’est revu. J’ai l’impression qu’il a envie. Après, il y a des réalités économiques qui dépassent un joueur… »
La mise au point
Après avoir jouer la carte de l’affectif, le président de Lyon a ensuite profité d’un micro tendu pour basculer sur deux autres joueurs de son effectif, souvent annoncés partant dans les prochaines semaines. Là-encore, Jean-Michel a fait du Aulas, et remis les choses au clair, en faisant monter les enchères au passage : « Si Nasser Al-Khelaïfi appelle pour Alexandre (Lacazette, NDLR) ? À priori, il reste. S’il a une offre qu’il ne peut pas refusée, il viendra me voir. Et puis, c’est tout. L’offre la plus importante étant celle de West Ham, à 40 millions, et qu’on a refusée. C’est aussi une réponse pour les autres. En tout cas, je pense que ce n’est pas une question qui est liée à Nasser. Et avec la baisse du prix du pétrole, ils ne sont plus assez riches pour se l’offrir ». Les dirigeants parisiens apprécieront, ou pas. Pour le reste, plusieurs parties de bras de fer semblent s’être engagées.