Une semaine après sa terrible désillusion en quart de finale de Ligue des Champions contre Manchester City, le Paris Saint-Germain a disposé non sans mal de Lorient en demi-finale de la Coupe de France.
Après leur démonstration du week-end lors du match de championnat face à l’En Avant Guingamp (6-0), nous attendions les hommes de Laurent Blanc à nouveau boostés pour cette importante rencontre de coupe. Mais les Parisiens se sont heurtés à un bloc breton très volontaire et bien en place tout au long de la partie. De leur côté, les partenaires de Thiago Silva semblaient encore manqué d’envie et d’application, et n’ont rien eu ou presque à se mettre sous la dent lors du premier acte, si ce n’est une belle tête d’Edinson Cavani sortie sur sa ligne par Walid Mesloub, et une frappe trop enlevée de Zlatan Ibrahimovic. Les Lorientais auraient quant à eux dû bénéficier d’un penalty évident à la demi-heure de jeu. L’un des tournants du match.
Pénalty oublié pour Lorient? #FCLPSG pic.twitter.com/PhRICsiLWb
— FootenDirect.com (@footendirectcom) 19 avril 2016
Au retour des vestiaires, les Champions de France ont dû attendre les entrées simultanées de Lucas Moura et Javier Pastore – dont le retour va faire le plus grand bien – pour enfin dynamiser l’attaque francilienne. Et c’est sur un contre que le PSG a pris son avantage définitif, grâce à un nouvel exploit individuel de son géant suédois (1-0, 75e). Son 48e but toutes compétitions confondues cette saison. Le record en Europe, à égalité avec un certain Cristiano Ronaldo. Les Merlus, méritants, ont alors mis toutes leurs forces dans le dernier quart d’heure, mais leur pression a été vaine. Un succès tardif et laborieux, certes, mais important pour redonner le sourire à tout un groupe qui paraît souffrir d’une dépression collective latente.
Salvatore Sirigu, « Super Sub »
Rétrogradé à la seconde position dans la hiérarchie des gardiens de but du PSG depuis l’arrivée de Kevin Trapp pendant le dernier mercato estival, Salvatore Sirigu a jusque-là montré un état d’esprit irréprochable. En grand professionnel, le portier transalpin a toujours répondu de la meilleure des manières chaque fois que le « Président » a choisi de l’aligner dan son onze de départ.
Super Sirigu ! ?? #FCLPSG #PSG pic.twitter.com/pxe8e8qTqR
— Paris No Limit™ (@ParisNoLimit) 19 avril 2016
Hier soir encore, au Moustoir, il a sauvé à plusieurs reprises ses coéquipiers, notamment en stoppant parfaitement une frappe d’Abdul Majeed Waris (62e) puis en réalisant une magnifique parade face à Benjamin Moukandjo juste avant l’ouverture du score parisienne. Il a également su sortir le dernier arrêt décisif pour préserver le score en toute fin de rencontre. C’est bien simple, le Paris Saint-Germain a remporté les dix matches disputés cette saison par son gardien international italien. Salvateur.
Paris doute toujours
Qu’elle a fait mal, cette désillusion européenne vécue par les joueurs de Nasser Al-Khelaïfi mardi dernier contre les Citizens. Et si la Ligue 1 est déjà pliée depuis plusieurs semaines, il était primordial pour les Parisiens de décrocher cette qualification, surtout à quatre petits jours de sa finale de la Coupe de la Ligue face à Lille, dans sa quête du « quadruplé ». Une nouvelle déconvenue aurait certainement plongé un peu plus l’équipe de la capitale dans la crise sportive.
Objectif atteint donc, mais que ce fût laborieux pour ce Paris Saint-Germain là. Sur un terrain synthétique qui ne leur est sans doute pas favorable et auquel est habitué Lorient, « Ibra » et ses acolytes ont encore une fois cruellement manqué d’inspiration offensive et de réalisme. Ce PSG semble donc toujours groggy. Et si un nouveau rush solitaire de son buteur prodigue lui a finalement suffi, pas dit que cela soit assez pour venir à bout d’une équipe lilloise en pleine bourre depuis plusieurs journées de championnat.