Vaincu 1-0 sur la pelouse de Manchester City mardi soir après le match nul accroché lors du match aller (2-2), le Paris Saint-Germain est éliminé en quart de finale de la Ligue des Champions.
Cruelle désillusion pour le Paris Saint-Germain hier soir, qui s’est vu éliminé de la Ligue des Champions suite à une nouvelle contre-performance et cette fois-ci la défaite face à Manchester City. Les hommes de Laurent Blanc, alignés dans un expérimental 3-5-2 par leur entraîneur, ont finalement été à l’image du match aller au Parc des Princes : nettement inférieurs à leur meilleur niveau, que ce soit techniquement ou tactiquement. Et si le petit 1-0 obtenu par les Citizens devant leur public chauffé à blanc suffit à sortir un PSG moribond de la compétition, le score aurait tout aussi bien pu être plus sévère. Dès l’entame de la rencontre, les locaux ont immédiatement exercé un pressing très haut sur le bloc francilien, menant la vie dure à un nouveau système relativement pauvre en automatismes. Les Skyblues ont ainsi bénéficié de cinq occasions nettes en première période, quasiment toutes issues d’erreurs parisiennes.
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— News (@orbitcollection) 13 avril 2016
La plus importante étant bien évidemment le penalty raté de Sergio Agüero, à la suite d’une faute de Kevin Trapp sur l’attaquant argentin. Un face-à-face manqué par l’international de l’Albiceleste, et qui rappelait un fait de jeu du match aller, lorsque Zlatan Ibrahimovic manquait lui aussi l’opportunité de donner l’avantage aux siens. Comme un signe, aurions-nous pu penser… mais non. En seconde mi-temps, les joueurs de Manuel Pellegrini se sont finalement contentés d’un exploit individuel de Kevin de Bruyne pour sceller définitivement l’issue de la partie (1-0, 76e). Sa frappe (la seule cadrée) dans le petit filet a réduit à néant les espoirs du Champion de France. De son côté, le PSG a vu ses quelques tentatives repoussés par un Joe Hart en grande forme. Zlatan sur coup franc, Thiago Silva de la tête ou encore Edinson Cavani au duel, tous ont échoué devant le portier de la Rose. À l’image d’un club qui sort pour la quatrième fois consécutive à ce stade de la coupe. Comme quoi, la possession du ballon ne donne pas la victoire.
Laurent Blanc premier responsable ?
Plusieurs heures avant le coup d’envoi, les médias couvrants l’événement faisaient déjà état d’une « grande surprise » à venir concernant la composition officielle du Paris Saint-Germain. Et le 3-5-2 concocté par le « Président » a en effet étonné plus d’un observateur. Serge Aurier -en grande difficulté à l’aller comme au retour- aligné en défense centrale, Gregory van der Wiel en piston droit… De quoi surprendre également ses joueurs, visiblement pas à leur aise dans ce système de jeu original, dont on se demande encore s’il fallait l’essayer précisément lors de ce match-là.
« Lolo, t’aurais pas le 06 de Nasser, stp ? » #CityPsg pic.twitter.com/pMGHcvlAS4
— Nicolas Vilas (@nicolas_vilas) 12 avril 2016
Flottements dans l’entre-jeu dès les premiers instants, imprécisions dans la relance, et des visages qui semblaient parfois perdus sur la pelouse de l’Etihad Stadium. Pas de quoi valider l’option choisie par le technicien tricolore. Si encore il y avait eu la victoire à la clé… Dès la sortie de Thiago Motta sur blessure (44e), Paris est d’ailleurs repassé dans son 4-3-3 habituel. La remobilisation s’est immédiatement ressentie dans la foulée, mais trop tard certainement.
Paris trop impatient ?
Il a donc fallu huit années à Manchester City et son rachat par Abu Dhabi pour enfin atteindre le dernier carré de la plus prestigieuse des coupes européennes. Et si tout le monde semblait se réjouir au moment du tirage au sort des affiches en voyant le club anglais comme adversaire de Paris, c’est bel et bien l’écurie au main des Qataris qui a de nouveau échoué au palier des quarts de finale. Pourtant, l’ensemble des deux rencontres doit certainement laisser un goût amer à l’effectif de Nasser Al-Khelaïfi, tant on se dit que cet adversaire était à sa portée.
Mais les joueurs de classe mondiale et censés porter l’équipe ont tous failli ou presque. Ibra et Angel di Maria en tête, entre autres, transparents ou tout comme. Ajoutez à cela le cas de Serge Aurier, une nouvelle fois aligné et qui a tout manqué, la gestion douteuse de la blessure de Verratti, dont l’absence a cruellement pénalisé ses coéquipiers, et nous sommes en droit de nous demander si cette équipe a finalement l’étoffe d’un futur cador du Vieux Continent. Aux dirigeants de prendre les bonnes décisions en vue de la saison prochaine.
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