Tenu en échec sur sa pelouse lors de la réception de Manchester City dans le quart de finale aller de la Ligue des Champions mercredi dernier (2-2), le Paris Saint-Germain n’a désormais pas d’autre choix que de réaliser un match parfait en Angleterre ce soir.
Rien de bien nouveau pour Paris. Habitué à être dans une situation plutôt défavorable à la porte du dernier carré – contre le Barça en 2013 et 2015 – le Champion de France devra cette fois-ci rendre une copie parfaite s’il souhaite enfin rejoindre les demi-finales de la compétition européenne. Une C1 qui est désormais l’objectif principal du club, et ce depuis l’arrivée des dirigeants qataris en 2012. Et lorsque le tirage au sort des quarts de finale a eu lieu, tout le monde ou presque donnait le statut de favori au PSG. Mais ce soir, c’est bel et bien avec l’étiquette d’outsider que l’écurie francilienne devra aller s’imposer ou au moins marquer deux buts pour arracher un nul sur le gazon de l’Etihad Stadium.
Car lors du première acte, les joueurs de Laurent Blanc n’ont pas eu la maîtrise habituelle, que ce soit dans l’entre-jeu ou notamment à la pointe de l’attaque. Inutile cependant de refaire le match une énième fois, car ce soir la vérité du terrain sera certainement tout autre. Et en face, Manchester City compte bien faire fructifier ce bon résultat obtenu à l’extérieur pour décrocher un billet pour la première demi-finale de son histoire. Selon les statistiques officielles de l’UEFA, les Skyblues possèdent 82% de chance de se hisser au prochain tour. Mais l’équipe britannique a pris la mauvais habitude de toujours encaisser au moins un but huit fois sur ses neuf rencontres de Ligue des Champions dans cette édition. En face, le Paris Saint-Germain a quant a lui inscrit au moins deux buts lors de ses cinq dernières confrontations en coupe d’Europe. Quelques motifs d’espérance…
Du beau monde à l’infirmerie
Alors que la fin de saison se rapproche, les organismes commencent à fatiguer et le nombre de blessés augmente dans les rangs des grosses écuries du Vieux Continent, habituées à se battre sur plusieurs tableaux en même temps. Du côté de Manchester, les Citizens devront une nouvelle fois se passer de leur capitaine Vincent Kompany, pas suffisamment remis à 100% pour être aligné ce mardi, mais pourront compter sur le retour de Yaya Touré, élément clé dans la récupération et la construction.
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De quoi davantage corser la tâche de l’équipe parisienne, encore handicapée par l’absence de son meilleur élément au milieu de terrain, Marco Verratti. Toujours en convalescence avec sa pubalgie, le jeune international italien fait bien partie du groupe, mais seul un miracle pourrait lui faire débuter la rencontre. Ajoutez à cela les suspensions de David Luiz dans l’axe de la défense et de Blaise Matuidi dans l’entre-jeu, et là encore les cartes ne semblent pas être distribuées en faveur de Paris.
Mobiliser les troupes avant l’affrontement
Malgré son effectif pléthorique amoindri, le « Président » Laurent Blanc sait que ses hommes peuvent créer l’exploit. Comme il l’a rappelé hier lors de la conférence de presse d’avant-match, « le score du match aller ne change rien à l’état d’esprit du jeu parisien. On devra de nouveau imposer notre philosophie même si elle est parfois risquée. On ne réussira pas tout, mais il faut être vigilant quand on échouera pour priver les joueurs de Manchester City de leur efficacité de l’aller. Car c’est l’équipe qui prendra le moins de buts qui se qualifiera. Mais sans être prétentieux, on a les qualités pour venir se qualifier ici ».
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Les buts, c’est également le credo de Manuel Pellegrini, l’entraîneur de City, pour qui il est inconcevable d’attendre le visiteur. « On ne peut pas dire que l’une des deux équipes est favorite. Ce soir, le plus important pour nous sera de marquer. Marquer, et bien jouer. Car si l’on part avec l’objectif de faire un résultat nul en tenant le 0-0, nous perdrons, c’est certain ». Des propos qui prêtent donc à l’optimisme sur le futur contenu de la rencontre. Plus volontaires que jamais, les deux équipes paraissent transcendées par l’enjeu. De quoi nous faire languir pendant les dernières heures avant le coup d’envoi.