Grâce à un nouveau large succès (9-0), le 24e de la saison, le Paris Saint-Germain a décroché dimanche le sixième titre de Champion de France de son histoire, et égale de ce fait le palmarès des Girondins de Bordeaux et du Stade de Reims.
Le suspense était déjà inexistant ou presque, mais le titre n’était pas encore officiel. C’est désormais chose faite, le Paris Saint-Germain a été sacré Champion de France dimanche après-midi, suite à sa plus spectaculaire victoire de la saison, obtenue sur la pelouse troyenne. Après un nouveaux faux-pas de son dauphin Monaco en levée de rideau de la 30e journée vendredi contre le Stade de Reims (2-2), les Parisiens étaient plus que jamais maîtres de leur destin, puisqu’il leur suffisait d’un succès contre l’ESTAC pour décrocher un quatrième sacre d’affilée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les hommes de Laurent Blanc n’ont pas fait le travail à moitié. Car la lanterne rouge du championnat a vraiment pris le bouillon devant son public. Juste avant le quart d’heure de jeu, Edinson Cavani lançait le début des réjouissances franciliennes (1-0, 13), avant d’être imité par Javier Pastore (2-0, 17e) puis Adrien Rabiot (3-0, 19e).
Paris est officiellement Champion de France pour la 6e fois ! #ParisiensEtChampions #IciCestPar6 pic.twitter.com/GtIzeoM9Pd
— PSG Officiel (@PSG_inside) 13 mars 2016
Les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic rentraient donc au vestiaire sur un score qui ne laissait déjà plus de place au doute quant à l’issue de la rencontre. Mais la défense du club aubois ne faisait qu’apercevoir les prémices d’une fin de match plus que difficile. Quatre buts du géant suédois, un doublé de son coéquipier uruguayen, un contre-son-camp et une expulsion, voici de quoi vous saper un effectif déjà condamné à la relégation. À la sortie, les hommes de Claude Robin prennent un 9-0, soit plus de buts que les huit inscrits par leurs soins sur leur gazon depuis le début de saison. Le malheur des uns faisant généralement le bonheur des autres, il restait alors au PSG à savourer ce nouveau sacre promis de longue date avec ses nombreux supporters présents au Stade de l’Aube.
Zlatan, toujours Zlatan
Quelle semaine pour Zlatan Ibrahimovic ! D’abord « sauveur » à Stamford Bridge lors du huitième de finale retour contre Chelsea en Ligue des Champions (2-1), le buteur scandinave s’est une nouvelle fois mis en évidence ce dimanche. Et de quelle façon, puisqu’il a dans un premier temps inscrit un coup du chapeau en moins de dix minutes (46e, 52e et 56e), avant de s’offrir un quadruplé dans les tous derniers instants de la partie (89e). Excusez du peu.
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— Zlatan Ibrahimović (@Ibra_official) 13 mars 2016
Avant ça, Ibra avait néanmoins participé à la fête en délivrant également une nouvelle passe décisive à Javier Pastore d’une belle talonnade. Des statistiques affolantes de 27 buts et onze « assists » en 30 journées de championnat, ce qui n’exclut pas que le meilleur buteur de l’Hexagone batte son record personnel de 30 buts d’ici la fin de l’exercice en cours. De bonne augure pour la suite des compétitions.
Paris désormais « avantagé » ?
Cette année, la Ligue 1 voit son vainqueur titré à huit journées de son terme ! Un record dans l’histoire du championnat de France. Et s’il n’y a donc pas eu l’ombre d’un suspense, est-ce pour autant une garantie de finir la saison en beauté ? Car le PSG est encore en lice dans trois tournois : la Coupe de la Ligue (finale), la Coupe de France (demi-finale), et bien évidemment la Ligue des Champions (quart de finale), son objectif ultime. Alors, « finir » son championnat plus tôt est-elle une bonne chose car cela permet de déployer les forces restantes dans les dernières échéances importantes, ou alors est-ce que cela engendre inévitablement une baisse de concentration et de mobilisation ?
Si nous prenons en compte les cinq grands championnats européens, seule une équipe a réussi l’exploit de soulever la coupe aux grandes oreilles après avoir été sacrée championne huit journées avant la fin de la saison : le Bayern Munich, en 2013. Avant lui, l’Inter Milan (2007), Manchester United (2001), et l’Olympique Lyonnais (toutes titrées à cinq journées du terme) ou encore le FC Barcelone en 1998 (champion à quatre journées de la fin) n’avaient pas su profiter d’une situation qui paraît pourtant favorable au premier abord. Reste désormais au Paris Saint-Germain de faire mentir les statistiques.