Privé pour différentes raisons de cinq joueurs majeurs au coup d’envoi, le PSG a lourdement chuté face à Barcelone, ce mercredi 15 avril, après une série de quatre victoires. Si le match retour offre peu d’espoir, la fin de saison pourrait néanmoins être historique pour le club de la capitale.
Que faire face à Barcelone lorsqu’il vous manque Ibrahimovic, Lucas, Verratti, Thiago Motta et David Luiz au coup d’envoi ? Pas grand-chose. Surtout lorsque la MSN (Messi, Suarez, Neymar) évolue à ce niveau et que le milieu barcelonais quadrille, court autant et domine techniquement, physiquement et tactiquement son adversaire.
Si quelques joueurs ont surnagé (Matuidi, Marquinhos, peut être Maxwell), d’autres ont sombré, parmi lesquels Cavani, Rabiot, Sirigu et David Luiz, entré en milieu de première mi-temps pour remplacer Thiago Silva, blessé. L’ancien joueur de Chelsea a essuyé deux petits ponts de Luis Suarez qui ont, à chaque fois, précédé les deux réalisations de l’Uruguayen.
Ambitions plus « mesurées »
Battus 1-3, les Parisiens n’ont statistiquement plus que 2% de chance de se qualifier pour les demi-finale de Ligue des Champions. Autant dire que les retours de suspension d’Ibrahimovic et de Verratti ne seront probablement pas suffisants. Si un miracle est toujours possible au football, le PSG va sans doute revoir ses ambitions à la baisse. Revoir ses ambitions à la baisse, quand il s’agit de Paris, est un doux euphémisme. Car le PSG vise toujours un triplé historique.
Vainqueurs faciles du SC Bastia (4-0) en finale de la Coupe de la Ligue, les hommes de Laurent Blanc avaient vécu vingt jours parfaits en se hissant en tête de la Ligue 1 après leurs victoires face à Lorient (3-1) et à Marseille (2-3), l’ennemi footballistique. Après sa victoire chez les Olympiens, le PSG s’est qualifié pour la finale de la Coupe de France aux dépends de Saint-Étienne (4-1), qu’il jouera le 30 mai face à Auxerre, pensionnaire de Ligue 2.
Triplé historique
Jamais encore un club français n’a réussi à remporter les trois trophées (Ligue 1, Coupe de la Ligue, Coupe de France) sur une seule saison. On pourrait même s’étendre à quatre si l’on compte le Trophée des Champions, que Paris a remporté face à Guingamp (2-0) le 2 août 2014 face à Guingamp au Stade des ouvriers à Pékin. Déjà vainqueur de deux trophées, le PSG est à un match du troisième. Il s’agira de faire tomber l’AJA au Stade de France en clôture de saison. Ne pas le faire serait une grande désillusion pour le club multimillionnaire face à Auxerre, club de deuxième division qui lutte pour monter en Ligue 1. Un gouffre sépare les deux équipes.
La Ligue 1, quant à elle, sera plus dure à aller chercher. Une heure avant le coup d’envoi face à Barcelone, Lyon battait Bastia 2-0 et s’emparait du leadership du championnat. La donnée est simple, si le PSG remporte tous ses matchs, y compris celui reporté face à Metz, il sera champion. Sept matchs à bien négocier.
Paris à l’avantage : quatre matchs à domicile pour trois à l’extérieur. Et, surtout, des adversaires qui ne devraient pas s’opposer à sa marche : Nice, Lille, Metz, Nantes, Guingamp, Montpellier et Reims, au Parc, pour finir. Mais un seul faux pas et l’OL sera là pour sauter sur l’occasion. Un faux pas qui est vite arrivé en Ligue 1 puisque toutes les équipes qu’affrontera Paris ont aujourd’hui un objectif (maintien, course à l’Europe). De plus, le club francilien devra faire sans Ibrahimovic pour les quatre prochains matchs, le Suédois étant suspendu pour ses déclarations d’après match à Bordeaux.
Le PSG n’a donc plus le choix suite à sa défaite face au Barça : remporter les huit matchs sur le sol français et espérer un miracle en Catalogne. Une ambition qui reste élevé ; à la juste hauteur du club parisien.