Des chercheurs de l’université de l’Essex, au Royaume-Uni, ont publié une nouvelle étude controversée suggérant que les hommes sont les véritables victimes de l’inégalité entre les sexes, les femmes étant globalement avantagées. Le rapport, publié le 3 janvier, a affirmé avoir constaté que les hommes sont en moyenne plus désavantagés que les femmes dans 91 pays sur 134, y compris au Royaume-Uni.
Les résultats reposent sur une nouvelle mesure appelée « Indice de base de l’inégalité de genre (BIGI) », qui met l’accent sur trois facteurs clés : les opportunités en matière d’éducation, une espérance de vie plus longue et la satisfaction globale à l’égard de la vie.
Des indicateurs clés
Le professeur Gijsbert Stoet, du département de psychologie de l’université d’Essex, a indiqué que ces éléments étaient considérés comme des facteurs clés de la vie qui influent directement sur le bien-être humain, ou les ingrédients minimums d’une bonne vie.
Voici une vidéo parlant de l’inégalité entre les sexes :
En utilisant cette mesure, les femmes sont considérées comme mieux nanties dans la majorité des pays évalués. Cependant, Amy Rock, éminente militante pour les femmes, a mis en doute les méthodes des chercheurs, affirmant que les résultats manquaient de profondeur. Elle a déclaré que si l’on supprime les indicateurs d’inégalité qui affectent les femmes de manière disproportionnée, on constaterait que les inégalités entre les hommes et les femmes diminuent.
Comment les chercheurs ont-ils établi ces résultats ?
Pour calculer le score BIGI global, les chercheurs ont d’abord examiné le nombre d’années que les enfants de chaque sexe devraient consacrer à l’éducation, aux niveaux primaire et secondaire, ainsi que les taux d’alphabétisation.
L’étude a révélé qu’en Grande-Bretagne les hommes sont un peu à la traîne, ce qui – selon le professeur Stoet – tient au fait qu’il y a moins de garçons qui passent leurs examens. Deuxièmement, les chercheurs ont évalué l’espérance de vie, en comparant le nombre moyen d’années vécues pour chaque sexe. Les hommes ont pris un retard de 3,3 %, avec une espérance de vie de 70 ans, contre 72 ans pour les femmes. Enfin, l’étude a pris en compte la satisfaction globale par rapport à la vie.